Aujourd'hui, je souhaite vous partager un écrit profondément intime, rédigé il y a quelques temps lorsque je traversais une période très compliquée, qui me provoquait une immense souffrance...
Want to be "as free as a bird now"...
"Sous l'azur d'un samedi ensoleillé, où chaque instant se tisse de l'étoffe des jours éthérés, « les oiseaux brillent, et le soleil chante», murmure l'écho d'un poète oublié.
Il y a peu encore, mon âme dansait libre, légère comme la brise, en osmose avec l'essence même de mon être, s'épanouissant au sein d'un univers vibrant d'éclats.
Mais récemment un fardeau subtil et invisible s'est glissé dans le fil de mon existence, me volant la sérénité des plaisirs simples ; une balade au bord de mer, un apéro partagé avec des êtres chers… Quels mots trouver pour peindre cette douleur, quand aux yeux du monde, tout semble baigner encore dans cette parfaite harmonie ?
Dans le voile silencieux qui recouvre désormais mes journées, comment avouer cette vérité lourde, que derrière le masque du sourire, se cachent des batailles inlassables contre des douleurs fantômes ?
Chaque souffle devient lutte, chaque battement de cœur une alarme. Le monde semble alors s'évanouir sous mes pieds, provoquant aussi tremblements, picotements, et mains crispées au crépuscule de ma raison. Mais surtout cette désolation de ne jamais être vraiment là, pas ancrée, enchaînée hors du temps. Nul ne peut comprendre l'involontaire de cette détresse, cet épuisement total après avoir lutté si longtemps, face à d'immenses sources de stress dont je n'étais nullement responsable. Ce fardeau, je ne le souhaiterais pas même à ma pire ennemie.
En écrivant sur ce sujet, mes mains trahissent mon agitation, me confrontant à cette interrogation : pourquoi la pensée de ces assauts peut-elle perturber mon esprit plus intensément que les plus vives douleurs physiques jamais ressenties ? Pourquoi ces ombres se sont-elles insidieusement glissées dans ma vie qui promettait pourtant lumière et quiétude ?
Ma résilience et mes valeurs ont longtemps été mes soutiens. Je me voyais pilier, âme sage de la famille, affrontant toujours seule les orages les plus sombres. J'ai sous-estimé l'empreinte des épreuves de ma vie ayant contribué à cette insécurité profonde. J'ai cru, naïvement, que ma singularité et mes choix me fortifiaient, ignorant les difficultés par la suite exacerbées par des décisions erronées et le fait de m'être suradaptée, d'avoir bien trop donné pour les mauvaises personnes. Railleries et moqueries de ces dernières ont finalement fissuré ma forteresse intérieure, faisant remonter à la surface les nombreux traumatismes et vulnérabilités... Le vase a alors débordé...
Et malgré tout, l'espoir germe que, en faisant réellement face à ces signaux, je découvre une force inédite, celle d'embrasser de nouveau chaque instant avec une intensité renouvelée, d'écouter mon âme plus que jamais, de ne chérir que mes aspirations les plus sincères. C'est dans la crise que réside un message : un appel à vivre pleinement, chaque jour offert comme un cadeau, un défi.
Le conseil précieux d'une lettre touchante que Brigitte Bardot m’a adressée personnellement, résonne toujours en moi : « Ne te recroqueville pas trop sur toi-même c'est très mauvais pour le moral, au contraire ouvre toi à ce qui touche ton cœur et ta sensibilité - un coucher de soleil, un ciel étoilé, un petit chat, un petit chien, un arbre, une jolie fleur, un sourire, une glace la vanille! ».
C'est si vrai...
La photographie, ce refuge, me permet de saisir l'éphémère beauté encore perceptible à travers les voiles de l'obscurité. Malgré le fardeau quotidien des épreuves, mon appétit pour la vie ne doit pas s'effacer.
La présence d'un animal dans ma vie agit aussi comme un ancrage. Ces êtres précieux, apparaissant souvent comme par magie au creux de périodes troublées, sont mon calme au sein de la tempête. À leur côtés, ma respiration ralentit un peu, et mes pensées s’apaisent.
Et en effet… Ce sont bien les choses simples qui finalement, comptent, et aident le plus. Peu importe ce qu'en diront les aigris, et autres envieux malheureux. Cela ne me concerne plus...
Au fil du temps, j'ai appris à reconnaître les voix de ceux qui critiquent sans comprendre, leurs paroles trahissant non pas réellement une aversion pour ma vision, mais plutôt une projection de leurs propres limites et douleurs. C'était un miroir de leurs conflits internes, un écho de leurs batailles non résolues. Aujourd'hui, je choisis de m'en détacher, car leur désarroi ne définira jamais mon parcours. Je sais... et j'assume à 100% d'être pleinement moi-même. Et si cela froisse certains, qu'ils se questionnent simplement aussi sur ce que cela révèle chez eux. Le fameux effet miroir...
Alors, malgré la crainte du jugement, du ridicule, je choisis de m'ouvrir sur cette réalité. Je crois et j’espère, qu’il n'est jamais trop tard pour ce voyage intérieur, pour écouter réellement cette alarme qui hurle : « Assez ! Il est temps d'agir !!». Cet appel à l'acceptation est tout simplement, je pense, un acte de courage, et surtout un premier pas vers la vraie liberté. L'amour propre est la fondation sur laquelle bâtir une vie comblée, et le respect de ses limites est la clé d'une existence équilibrée. C'est dans l'acceptation et la compréhension que nous pouvons métamorphoser nos peurs en forces, nos doutes en sagesse.
Admettre cette réalité, c'est envisager que, par ces mots partagés ici, je trouve un sens à mon épreuve. L'écoute de soi, le respect de son être, l'estime personnelle deviennent mes balises dans ce chemin obscurci par la tristesse et l'incertitude. Notre corps, ce compagnon fidèle, réclame notre attention, notre compassion ; il ne faut pas attendre d'être à bout pour agir. Il est grand temps.
Il s'agit aussi de comprendre que l'acceptation n'est pas seulement la fin d'une lutte, mais le début d'une harmonie retrouvée, le prélude à une vie où chaque souffle est un hymne à l'existence, chaque jour un pas de plus vers soi, vers l'authenticité et l'amour inconditionnel de notre être.
Dans cette lumière d'acceptation, je me redécouvre, non plus comme un être brisé, mais comme un esprit indomptable, prêt à embrasser chaque défi avec un coeur ouvert, à transformer mes peurs en ponts vers des lendemains emplis d'espoir et de lumière.
Ma seule véritable ennemie jusqu'alors? Ma propre pensée... Désormais? Je choisis la paix d'esprit. 🥇"
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